Par Alexandr Cozma

 

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C’était la veille de Noël : 

Un chasseur avait déblayé 

Son traîneau avec sa pelle 

Et y rangea ce qu’il avait chassé. 

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Il devait retrouver sa terre 

En suivant ses précédentes traces, 

Mais pendant sa longue chasse, 

La neige avait tout recouvert. 

 

L’homme était donc perdu 

Et s’il ne retrouvait pas son chemin, 

Il serait honoré du titre de disparu. 

Évidemment, il ne souhaitait pas cette fin. 

 

Pour être en mesure de se retrouver, 

Il se vit dans l’obligation de se rendre 

Sur les plaines enneigées, 

Pour se repérer et se détendre. 

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Quand le chasseur 

Arriva à la lisière, 

Le firmament terne, mais clair 

S’était rempli de chaudes couleurs. 

 

Le Soleil était à l’horizon, 

Ce qui altérait la vision. 

L’homme mit sa main sur ses sourcils, 

Mais rien n’y fit. 

 

Attendre fut sa résolution : 

Attendre que le Soleil arrive 

Derrière le lac et ses rives : 

Oui, c’était la meilleure solution. 

 

Le jour était passé, 

Le chasseur n’en pouvait plus. 

Ce qu’il avait en vue, 

C’était de se mettre à marcher. 

 

Voilà donc notre protagoniste 

Évoluant en hors-piste, 

Tiraillé par sa peur 

De la profonde noirceur. 

 

Le voyageur exténué 

Vit une lumière au loin vaciller. 

Il se mit alors en tête 

De se rendre à cette fête. 

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Alors qu’il approchait, 

Il entendit du bruit : 

Des souliers qui claquaient, 

Un violon et sa mélodie. 

 

En temps normal, 

Le chasseur danserait, il valserait 

Jusqu’à ce qu’il se sente mal, 

Mais il avait froid, il faisait frais. 

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Dans un ultime effort, 

Il fit un pas et s’avança. 

Dans la vitre un coup il asséna, 

Puis par terre gisait son corps.  

 

Les membres de la veillée 

Étaient totalement effrayés, 

Mais on s’empressa de faire rentrer 

Le corps de ce pauvre étranger. 

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Deux jours plus tard, 

On refermait son cercueil  

Avec une larme à l’œil.  

On se rappellerait longtemps de ce soir… 

 

De cette saison, de cet homme… 

Perdu dans l’hiver. 

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